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Conférencières et conférenciers d’honneur

Colloque virtuel 2021

Conférence plénière conjointe avec l’ACEF-19

 


© Sophie Gagnon-Bergeron

Marie-Andrée Gill

Poète ilnue originaire de Mashteuiatsh

Marie-Andrée Gill est Pekuakamishkueu. Autrice, poète, animatrice de balados (Laissez-nous raconter : l’histoire crochie), elle est aussi étudiante en lettres à l’Université du Québec à Chicoutimi. Son écriture allie l’intime et la relation à la terre comme guérison, avec les imaginaires québécois et ilnus. Elle a publié trois recueils chez La Peuplade, Béante (2012), Frayer (2015) et Chauffer le dehors (2019) ainsi qu’écrit dans de nombreux collectifs.

« L’émeute est par en dedans : Causerie avec Marie-Andrée Gill »

Dans cet entretien, la poète ilnue Marie-Andrée Gill évoque son expérience d’une résidence d’écriture dans la toundra. Elle revient sur son attachement au territoire du nord et aux vivants qui l’habitent, ainsi que sur la façon dont cette relation se traduit dans sa poésie. La discussion fera ressortir divers aspects de l’œuvre de Gill, notamment comment elle « gosse paisiblement des poèmes » à partir de la vie quotidienne, de la langue familière et des objets ordinaires qui nous inscrivent dans un espace et une histoire. La causerie sera également l’occasion de parler de vulnérabilité avec celle qui a « la tendresse à broil » et qui met en scène des femmes traversées par le monde, tout en évoquant fréquemment des situations difficiles. Nous verrons que, si le spectacle de la sensualité du monde naturel apporte du réconfort aux cœurs lourds, les poèmes de Gill s’appuient également sur l’humour et l’autodérision pour illuminer les zones d’ombre de l’existence.

La causerie, animée par Joëlle Papillon, sera suivie d’une période de questions libres. Joëlle Papillon est professeure agrégée à l’Université McMaster, en Ontario. Ses recherches actuelles s’inscrivent dans une perspective féministe décoloniale et portent sur la littérature des femmes au Québec et en contexte autochtone.


© Rachel Bouvet

Rachel Bouvet

Professeure titulaire au Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal

Conférence plénière conjointe avec l’Association Canadienne des Études Francophones sur le XIXe siècle

Professeure Rachel Bouvet mène des recherches sur l’espace, le voyage, le fantastique, l’exotisme, la géopoétique, le végétal et les théories de la lecture. Elle a publié trois essais : Étranges récits, étranges lectures. Essai sur l’effet fantastique (PUQ, 2007 [1998]), Pages de sable. Essai sur l’imaginaire du désert (XYZ, 2006), Vers une approche géopoétique. Lectures de K. White, V. Segalen et J.-M.G. Le Clézio (PUQ, 2015), et deux récits : Le vent des rives (Mémoire d’encrier, 2014), Tisser les voix (Mémoire d’encrier, 2019). Elle a codirigé plusieurs ouvrages : L’espace en toutes lettres (Nota Bene, 2003), Nomades, voyageurs, explorateurs, déambulateurs (L’Harmattan, 2006), Théories et pratiques de la lecture littéraire (PUQ, 2007), La carte. Point de vue sur le monde (Mémoire d’encrier, 2008), Le nouveau territoire. L’exploration géopoétique de l’espace (Cahiers Figura, 2008), Topographies romanesques (PUR/PUQ, 2011), Amin Maalouf : une œuvre à revisiter (PUQ, 2014), Ville et géopoétique (L’Harmattan, 2016), Géopoétique des confins (PUR, 2018), Littérature et géographie (PUQ, 2018). Membre de Figura, le Centre de recherche sur le Texte et l’Imaginaire, elle dirige actuellement La Traversée-Atelier de géopoétique (qu’elle a cofondé en 2004), ainsi que le Groupe de recherche L’imaginaire botanique et la sensibilité écologique (CRSH).

« Vivre et écrire à la frontière : Isabelle Eberhardt, entre Orient et Occident, entre masculin et féminin »

À la frontière des cultures et des langues, de l’Orient et de l’Occident, Isabelle Eberhardt se situe aussi à la frontière entre les genres. Écrivant ses journaliers et ses nouvelles tantôt au féminin tantôt au masculin, cette jeune femme qui se faisait passer pour un homme a souvent été considérée comme transfuge. En tant que Mahmoud Saadi, étudiant tunisien, elle avait accès aux endroits interdits aux femmes, dont le désert, qu’elle a arpenté avec passion. Si elle a pu échapper ainsi à la condition de la femme qu’elle aurait connue en Europe, et qu’elle critiquait vivement, son apparence masculine a fait en sorte de la garder à l’écart des milieux féminins dans la communauté arabe. Cela ne l’a pas empêchée de dresser de nombreux portraits de femmes, qu’il s’agisse de prostituées, de nomades, d’une jeune Juive (Rakhil) ou encore d’une maraboute (Lella Zeynab). En plus d’observer de quelle manière ces représentations s’éloignent des stéréotypes habituels tout en reprenant certains clichés orientaux (empruntés à Loti notamment), je questionnerai le processus de lecture de ses récits (journaliers, nouvelles, récits de voyage). En nous obligeant la plupart du temps à construire un « je » féminin, occidental, qui en même temps « est un autre », masculin et arabe, le texte transgresse les limites bien établies des catégories féminin/masculin, Orient/Occident. En situant l’altérité au cœur même de l’être, il crée un écart, il ouvre un espace de « l’entre » (François Jullien) où l’on peut s’initier au plaisir du métissage. Lire exige de passer par-dessus les résistances à cette identification en dehors des normes, d’expérimenter de plain-pied une zone/frontière marquée par la tension de soi vers l’autre, de se mettre soi-même en route afin de connaître de l’intérieur ces multiples transgressions.

Conférence plénière proposée et présidée par Soundouss El Kettany (professeure agrégée) et François-Emmanuël Boucher (professeur titulaire), Département de langue française, littérature et culture,  Collège militaire royal du Canada, Kingston.

 


© Philippe Ruel

Webster

Conférencier et artiste hip-hop

Aly Ndiaye, alias Webster, est un artiste hip-hop qui est né et a grandi dans le quartier Limoilou à Québec. Il parcourt le monde afin de donner des ateliers d’écriture et des concerts. Possédant une formation en histoire, il est passionné par le récit de la présence des Noirs au Québec depuis le début du XVIIe siècle. Webster est aussi l’auteur d’un manuel d’écriture hip-hop, À l’Ombre des Feuilles (Québec Amérique, 2019), et d’un livre jeunesse à propos d’Olivier Le Jeune, le premier esclave africain au Canada, Le Grain de Sable (Septentrion, 2019). Lien vers le site de Webster.

« Qc History X: Histoire de la présence et de l’esclavage des Noirs en Nouvelle-France et sous le régime anglais »

Le premier esclave africain au Canada est arrivé dans la ville de Québec en 1629; il s’appelait Olivier Lejeune et appartenait à Guillaume Couillard. Peu de gens savent qu’il y avait des esclaves noirs et amérindiens en Nouvelle-France et sous le régime anglais. Webster relate ce pan méconnu de notre histoire et se penche sur la présence des personnes de descendances africaines, captives ou libres, qui ont peuplé le Québec et le Canada depuis les débuts de la colonie.

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